lundi 13 décembre 2010

La Valise entr'ouverte

La Valise entr'ouverte est  l'anthologie de haïkus du kukaï de Paris qui a lieu chaque mois au bistrot d'Eustache au centre de Paris. On se réunit autour d'une table à l'étage, pour partager trois haïkus inédits, choisir nos préférés et les commenter. L'anthologie qui retrace les trois premières années du kukaï parisien (fév.2007-oct.2010), rassemble 37 haïjins dont Salim Bellen, poète libanais mort accidentellement en 2007 à qui le recueil est dédié.
La Valise entr'ouverte est éditée par les éditions unicité. (http://www.editions-unicite.com/)



Presque seule
sur le quai elle répète
un pas de danse

Cécile Duteil

*

Pluie d'orage
soutanes et mini-jupes
sous l'abribus

Patrick Fetu

*

Le temps est-il blanc ?
les cheveux
de mon père

Soizic Michelot

*

Les yeux rivés
sur la canne blanche de l'aveugle
je trébuche

Gwenaëlle Laot

*

Décembre s'achève
première chute de neige
et de scooters

Michel Duflo

*

Pleine lune
au-dessus du champ -
le cri des corneilles

Rahmatou Sangotte

*

Square du Vert galant -
bruissement du fleuve
dans le saule

Lydia Padellec

*

Si belle la rose
que la rosée du matin
m'est montée aux joues

Salim Bellen

** 

mardi 7 décembre 2010

Matin d'hiver

Ce matin d'hiver
en tirant les rideaux
surprise par les flocons -
un sourire de petite fille
sur mes lèvres de femme


Tanka publié dans l'Anthologie du tanka francophone

mardi 30 novembre 2010

Nuit profonde

Nuit profonde -
l'écran d'ordinateur
me renvoie sa lumière

*

Déjà la nuit -
moi seule dans la rue
avec la lune


LP

jeudi 25 novembre 2010

mardi 16 novembre 2010

dimanche 14 novembre 2010

Le métro...

Tour Eiffel au soleil -
assise sur un strapontin
en face de moi
elle me regarde fixement
l'aveugle


Tanka publié dans l'Anthologie du tanka francophone (2010)

vendredi 12 novembre 2010

Le métro parisien

J'aime beaucoup écrire dans les transports en commun... et je ne suis pas la seule : je me suis délectée des Croquis de métro de David Dumortier (éd. Le temps des cerises) et du recueil de Paul de Maricourt, D'un quai à l'autre (éd. AFH)...
Voici quelques uns de mes haïkus pris sur le vif !... je vous en souhaite... bon voyage !


*

Métro parisien -
sur le sac de la touriste
"I love Madrid"

*

Sur la vitre embuée
traces de doigts d'enfant
dessin mystérieux

*

Au loin minuscule
dans le ciel bleu de Paris
la Tour Eiffel

*

Cuisse contre cuisse
un homme et une femme
chacun dans son livre

*

Un journal ouvert
sur la banquette lacérée
nouveau fait divers

*

Couloir de métro
suivre une femme
le sillage d'un parfum

*

Train du soir -
sur le siège devant moi
mon ombre vieillissante

*

Visage endormi
contre la vitre du train
sourire en coin


LP

jeudi 11 novembre 2010

Sur la trace du vent...

Sur la trace du vent, à la recherche de l'invisible, du rêve et de l'ailleurs...

Bruissement du vent
sur les quais du fleuve -
sourire d'un enfant


*

Je cherche à travers la poésie à garder les yeux ouverts sur le monde.

Voir l'immensité dans le petit, écouter le silence dans le mouvement, sentir et goûter l'éphémère dans la durée de l'instant, toucher un grain de sable pour saisir la mer... Le haïku nous oblige à porter un regard plus attentif sur notre environnement et sur nous-même, à nous replacer, en tant qu'être humain face à la nature, humblement.

LP